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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:56

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Les 10 derniers kils de cette belle aventure : Jerome  Challier encappe le premier le début de la montée de la  Tête aux vents suivi de Cyril Cointre et de moi même ,on passe respectivement en 6,7 et 8ième position.

 

Manu Gault (team ASICS) positionné 2 virages au dessus balance des "allez Kirtap " qui me remette en selle aprés une transition de 30mn en plat montant couru à vive allure . Au fur et à mesure que le sentier s'élève Jerome montre des signes de fatigue et le retour de la pile éléctrique nommée Antoine Guillon est ineluctable maintenant.


 

Petit dialogue à 4 et entre amis (ou presque) au moment ou Antoine revient à notre niveau au kil 80 :


Jerome : A te v'la je t'ai attendu toute la journée

Antoine: Ouh j'ai bien failli pas être à l'heure , allez on respire on ventile ouf ouf  allez les gars ,on ventile .

Jerome :Y'a St Girons juste devant qui coince un peu

Moi : Monsieur St Girons SVP les gars

Cyril : Chorier est juste devant lui à  5 minutes .

Antoine: On va les chercher ,allez , hop ,ouf ouf on ventile on respire , mais vous ventilez pas les gars ?

Moi: Si Antoine ,on ventile, on ventile, on respire mais en silence. Rire commun . 

 

Antoine relance en courant dans la derniere portion raide de la "Tête aux vent" ,c''était ecrit et je lui emboite le pas sans pour autant prendre de relais (Thomas est à vue maintenant ,quasiment au sommet avec une bonne

chance de basculer  avec nous dans la derniere descente de la Flégère),  j'ai encore une bonne forme générale et

on arrive à faire une belle différence sur Jerome et Cyril dans l'ultime montée du parcours. Au moment ou on double Thomas il est vraiment au plus mal et pour ainsi dire à l'arret ,j'essaie de trouver les mots pour le relancer mais Antoine me laisse trés peu de temps et les choses s'accélerent quelque peu. Personnellement j'hésite a prendre les devants sur Antoine  et ce pour 1 raison simple , j'ai un mal de ventre quasi insuportable maintenant et une envie de vomir qui se precise. A 1km de la Flegere Thomas revient sur mes talons (je donnais pas cher de sa peau à la"tete aux vent " et il fait vraiment un retour "au mental, chapeau l'artiste.Le retour de Thomas

coincide avec mes problèmes de ventre, je laisse passer Thomas et marque un stop vomissement (bannane ,gels, compote de pomme). Je repars frais comme un sou neuf et comble une trentaine de secondes avant de basculer dans l'ultime descente . 

 

kil 87 l'épilogue :

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Regroupement général au dernier ravito de cette folle aventure , moi je chope au vol un verre de coca et j'essaie d'avoir un écart avec Julien Chorier (4ième juste devant) mais pas de réponse .Je me bats avec ma frontale dans le début de la descente qui bizarement n'est pas reglée à ma taille et qui ,plus grave envoie juste un filet de lumière jaune  (ça se complique). J'essaie de lire les trajectoires de Thomas juste devant moi ,la plupart du temps je ne vois pas mes pieds et ça envoie quand même devant Thomas ,faut pas mollire. On descend comme ça à bonne allure les 5 collés les uns aux autres et je me dis que personne  ne lachera le morceau si pret du but et que maintenant le sprint à 5 est inevitable .

 

La proposition:

Pendant cette descente mon esprit s'évade ,je suis en Corse au mois d'avril 2010 ,toute l'équipe Asics est présente pour un rassemblement (course et entrainement en commun). On rentre d'une sortie en montagne et on en vient à parler des arrivées "main dans la main " sur les podiums. Nicolas Darmallacq  nous raconte ses experiences en la matière ,Thomas St Girons peut être'' plûtot" pour ce genre d'arrivée mais ,ça depend des circonstances de course ,Laurent Ardito et moi même sommes plûtot contre mais j'avoue qu'après avoir entendu les uns et les autres mon point de vue à quelque peu evolué . Et si on le faisait ,aprés tout on a tout donné dans cette course et puis 5 mecs qui se tirent la bourre aprés 85kms et qui n'arrivent pas à se départager?


 

L'UNION SACREE ,  SACREE UNION

 

Je balance le morceau pendant que c'est chaud ,c'est Cyril qui répond le premier : ça serait super !!,  puis Thomas : hé pourquoi pas ,bonne idée. Thomas relaie tout ça devant ,mais là on entend pas ce qui se dit de l'arrière ,y'a comme un blanc dans la nuit noire de la Flegere ,suspens!!!!

On blinde encore quelques instants et entre temps je me prends une gamelle sans gravité, je casse un baton au passage ,Cyril lance quelques noms d'oiseau derrière en rapport avec cette descente qui n'en finit pas , moi je me prépare doucement pour le sprint final mais un brusque ralentissement me fait comprendre que tout le monde est partant pour une arrivée à 5.

 

 

La suite c'est juste un moment de pur bonheur, l'entrée dans Cham ,le calme plat, puis la foule de plus en plus nombreuse, et l'arrivée, juste fabuleux.

 

photodumois1.jpg


 

LES FAITS MARQUANTS


KIL 0 à 33 ( la Fouly). Avec Thomas on fait cause commune,  on s'amuse dans les descentes boueuses et on gère à

 

 

merveille notre début de course. On se quitte à la Fouly 2 mn d'arrêt et un changement pour moi ( Trabuco).

Je fais un beau Val ferret Champex et pointe à 5mn de Bragg 1er Wolf et Iturietta 2 et 3ième de la course.

 

Patatrac , la grosse bêtise du jour : A l'entame de Bovine je prends seulement une compote pensant que ça  suffirait pour gagner le sommet mais je suis victime d'une hypo qui va me terrasser de lonques minutes et me faire perdre 8mn entre Champex et Trient ( 2h03 contre 1h55 lors de la reconnaissance de l'UTMB de plus en vitesse UTMB et non en vitesse CCC d'où les regrets .)


ACTION , REACTION


 DSCF2330.jpg

Quand j'arrive à Trient tout et à refaire et je pointe par exemple à 16mn de Julien Chorier (4ième à 3 mn de moi au final).

Je change (sous les conseils de Laurent ) de boissons et fait une trés bonne ascension de Catogne.

 

Je reviens pour jouer les places d'honneur à Vallorcine

et pointe encore à 10 mn de Julien et 7 de ThomasMon classement final : 5ième exaequo.

 

Un grand merci à toutes et à tous pour les encouragements, les ravitos, les gens qui ont suivi en live cette course , j'aurai aimé revenir plus près de la tête de course mais il m'a manqué ce petit quelque chose si difficile à toucher du doigt.  La prochaine fois j'essaierai encore.

Merci Kirtap Bohard.

Le message que m'a envoyé mon frère Alain (Nail) juste après  mon arrivée : "Qu'est ce que ce sera avec un moteur V2".

 

 

Materiel et nourriture:

-  Chaussures attack et trabucco (Asics)

-  Sac Ultimate

-  Textiles  Asics

 

- Produits énergétiques, barres, gels et gourde Maxim (2 barres, 5 litres et 3 gels)

- 2 litres de coca, 2 litres d'eau, 2 bannanes, 2 compotes

- Compressport mollet

- Cardio Suunto

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:17

 

Compte Rendu GTJ Challenge


berlin-043.JPG

 

Quand j’ai vu le bus Asics sur le parking de l’arrivée à Giron, que j’ai
vu un Laurent radieux me féliciter et qui dans le même temps il me passe Kty au téléphone je me dis qu'il doit y avoir plusieurs Kty et plusieurs Laurent pour arriver à tout gérer, monter et suivre les projets, vivre des aventures et les partager avec d'autres.

 

Aujourd'hui lundi c'était avec moi , un grand MERCI


Merci aussi à toute l'équipe GTJ et en particulier à Ginette HENRIET et Bruno LADET pour l'asso GTJ et à Philippe JEANMONNOT des magasins SPORT AVENTURES

. 

La GTJ en chiffres : 177kms de long dont 170 kms tracés en skating, 30 à 40mn de marche sur
neige en pente forte et 10mn de marche sur route,  4400m de dénivelé positif ,3 départements
traversés (Doubs, Jura et Ain)
Les conditions de neige et de glisse: plutot glissantes sur les parties entre 900 et 1100 mètres,  au
dessus la neige est poudreuse froide et peu glissante .
Les conditions de vent : Est et légèrement favorable du départ au 33eme km puis nul , trèsdéfavorable du

55ième au 67ième puis nul, très favorable du 120 ième au 140 ième puis très défavorable du 145 ième

au 167 ième puis nul.


Ravitaillement :7 au total ,1 par 1h30 à 2h00 assurés pour le premier par ma femme VIRGINIE

(1000 mercis) et pour les autres par ma fille MANON et son copain LYLIAN (1000 mercis).
J’ai bu 10 litres de boisson neutre Maxim et mangé 6 barres Maxim, 4 gels (100g) Maxim ,4
Pompotes et 1 litre1/2 de graines germées (semi liquide)

 

Les faits marquants:

Il est 3h59 quand j'appuie sur le OK du "spot" mon appareil suiveur, sous l'oeil de Virginie transformée pour

l'occasion en officiel de GTJ Challenge. C'est  parti pour 177kms.

 

Kil 17: Les Seignes : Un groupe de skieur que j'ai hébergé la veille me supporte et me lance des "allez Patrick " à réveiller le quartier ( il est 4h45 ).


Kil 28: Connexion GTJ modifiée, je perds 10 min dans le brouillard à retrouver le fil.

 

Kil 33: 1er ravito Les Verriers de Joux.. Les frontaliers ( Français qui travaillent en Suisse ) sont déjà là en nombre au poste frontière.

Sans suis pour moi une montée à pied, raide et non tracée de 30 mn dans la neige jusqu'au Tillau et les pistes

tracées des Fourgs.


Kil 49: Les Hôpitaux 2ième ravito j’enlève la frontale, le jour se lève et les dameuses sont de sortie en ce 1er jour
de vacances scolaires.

 

 

La mauvaise surprise du jour,
quand j’amorce la montée et les premières
rampes qui mènent au Mont d’Or les
conditions sont plutot bonnes ,mais à la
sortie de la foret le vent est fort et de face,
le brouillard s’épaissit  très rapidement ,la

gtj 006

neige est poudreuse et des congères se
forment petit à petit sur la piste .j’ai de
plus en plus de mal à suivre la trace et les
jalons sur le coté .Je me dis que cela va

etre long et peu glissant ( reste 19 kms pour aller

à Mouthe). Je décide de faire la montée au cardio et

de ne pas trop bruler d'énergie ( max 163 puls) ,

je mets un peu de musique.

 

 

3ième ravito:  Mouthe,  y fait –12 me dit Manon puis " ça va

Papou" je lui réponds moyen .(J’ai 30mn de retard sur l’horaire prévu il est 9h30).Guy MAZUEZ de l'asso GTJ est là en officiel

et supporter.


Chez Liadet : 2 papis boivent la goutte sur le bord de la piste assis dans des mini chaises longues , les skis au pied, l'un

deux me dit "vas-y-astique" typiquement jurassien unique.


4ième ravito:  Près Poncet,  le soleil donne et la glisse s'améliore de minute en minute c'est du tout bon.


Combe des Cives, Chapelle des bois, lac des mortes, je suis la plupart du temps en pas
grande vitesse et je me fais vraiment plaisir sur cette portion roulante et magnifique.


3ième difficulté du jour Le Risoux, juge de paix de la Transju. Dicton du jour : celui qui
passe en tête au chalet des ministres gagne la course.
La bonne surprise du jour : dans le dernier virage,dans la descente qui mène à Bois d'Amont
je sens une bonne bise sur le visage et là, je réalise qu’elle va me porter un bon moment.

 

Je passe les Rousses encore en bonne forme, le soleil est généreux et les cours de ski de fond
 sont partout, essaimés le long du ruban blanc.


5iéme ravito: Ecole Nationale 135ième kil Changement de ski et desac. Manon m'annonce
1h15 d’avance sur mes temps de passage, 100m en courant por me dégourdir les jambes et
c’est reparti .


  Le Massacre:  c’est sont nom , c’est aussi la dernière grosse difficulté de la journée ,la
montée est assez forte mais régulière et bien tracée, beaucoup de monde dans cette zone ,il
faut dire que la foret du Massacre est connue surtout par le fait que la neige ici peut etre
encore présente jusqu'à fin juin.


PATATRAS §§ !!!!!Au dessus, changement de vallée et de régime de vent, je prends un bon
vent d’ouest soutenu pleine face et je sais qu’à partir de maintenant ce sera comme ça jusqu'
à l’arrivée à Giron, malédiction, je remets la musique, recalcule et descend sur Lajoux.


Lajoux 146ième 6ième ravito: Je dis à Lylian que je ne fais pas de changement de sac .Ici c’est
l’effervescence, du monde partout, sur les pistes, dans les bars et  restaurants, les vacances....
Le petit coup de pompe : Il y a , dans le Jura sud ce que l'on apelle des dollines, c'est
l’érosion des calcaires qui conduit à la formation de dépressions circulaires, circuler à ski la
dessus équivaut à des montées, descentes incessantes, des bosses de chameau terribles pour les
cuisses..


Bellecombe: dernier ravito .Pour la première fois de la journée je pense à l'arrivée, je sens la
fatigue, les cuisses me brulent ,le vent est fort et je ne connais pas bien la fin du parcours.


Embranchement borne au lion: hésitation ,à gauche ,à droite ,pas de balise GTJ ,personne à
droite,  je prends à droite il me reste 10 bornes à faire, je rentre dans la foret de Giron (plus devent).

Je retrouve enfin une balise GTJ, je monte la musique d'un cran , je regarde mon chrono
et je m’organise un petit jeu ,j’ai 28mn pour gagner l’arrivée ,je dois etre à Giron en 12h40 sinon
j’ai perdu . J’aime bien ce passage 3 kil de montée en pas de 1 puis 2 kil en descente forte
puis à nouveau 2 en plat montant suivi de 2 en descente avec virages serrés ,je chante, j’ai
Bob Marley dans les oreilles et ça va bien pour ça .Dans la dernière montée, je double une
classe de neige et demande à un instituteur ou est le parking? Devant toi à 300m, je
continue,  regarde à droite puis à gauche puis ça redescend, je regarde mon chrono , dans 15 secondes

tu as perdu ton pari ,je remonte un long dévers qui me fait un mal de jambes terrible!!!! Je voies le village
en dessous (je comprends que j’ai raté le parking d'arrivée, que j'ai raté mon pari et surtout
que j’ai été trop loin). Je suis au dessus d’une piste d’alpin ni une ni deux j’envoie tout schuss
dans le mur, gros dérapage en bas et extinction du "spot" au village.J'éclate de rire ce doit etre l'émotion.
Je rallume le spot et termine le

gtj 009

protocole de manipulation vu avec Kty.


MON TEMPS / 12H45
Une magnifique aventure avec
beaucoup de rebondissement, des
conditions pas toujours propice à la
performance, mais une grande fierté
d’avoir été le premier "Challenger" à
avoir traversé cette GTJ si belle dans
ses variétées .Je ferais en tout cas tout
mon possible pour que ce challenge
GTJ devienne dans les années à venir
INCONTOURNABLE


A l'année prochaine pour une nouvelle tentative.

 

Patrick Bohard


Pour tout savoir sur le Challenge GTJ;

www.gtj.asso.fr

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